Divers thèmes accrochent la discussion politique dans les négociations en cours pour constituer le gouvernement néerlandais à l’issue des élections législatives qui se sont tenues le 17 mars et qui doit remplacer le gouvernement qui est démissionnaire depuis le 15 janvier 2021.
Johan Remkes et Wouter Koolmees nommés informateurs le 5 octobre 2021 sont en discussion avec les chefs de fraction parlementaire et les seconds des partis libéraux (VVD), démocrates (D66), Chrétiens démocrates (CDA) et Chrétiens unis (CU) pour trouver des accords sur des terrains qui demandent vision, financement, personnels. Un bref panorama des questions à résoudre à court, moyen et long terme permet de lister une dizaine de sujets.
– La politique climatique à suivre pour la transition écologique, avec réduction du taux d’émission de gaz à effet de serre et de la pollution par l’azote est le premier thème essentiel sur lequel un accord doit être conclu entre les partis pour participer à un même gouvernement.
– La crise du logement ne date pas d’aujourd’hui et pourtant on attend toujours des mesures efficaces et justes pour plus d’égalité face à un bien de première nécessité, un logement, devenu un objet de spéculation depuis des décennies.
– La décentralisation des tâches et des services publics vers les municipalités qui doivent en assurer le financement pose problème, les Libéraux voulant maintenir les impôts locaux au plus bas.
– La question de l’ouverture de l’aéroport de Lelystad, dédié au transport aérien pour le tourisme oppose les partisans du développement durable et de la protection de l’environnement et ceux du développement de l’activité commerciale et économique dans la province concernée.
– Certains réclament une réforme des prestations sociales, simplifiant et unifiant le système qui a conduit au scandale des allocations familiales dont la révélation a provoqué la démission du gouvernement Rutte.
– Pour rendre plus fluide le marché du travail, on discute de rendre plus flexibles les contrats, surtout ceux à durée indéterminée, ce qui n’est pas du goût des syndicats.
– L’éducation est elle aussi en ligne de mire avec l’exigence d’augmentation du salaire des enseignants et la demande de réforme du système de financement des études supérieures en remplaçant le prêt par une bourse.
– La politique migratoire fait débat, avec la prétention pour les Pays-Bas de jouer un rôle dans l’Union européenne, dans ce domaine.
– La politique en matière de prévention, de sécurité sanitaire et d’offre de soins pour la jeunesse laisse fortement à désirer, avec des situations de détresse liées à des listes d’attentes démesurées.
– D’aucuns veulent appuyer l’interdiction du tabac et des sucres dans la politique de santé.
Français aux Pays-Bas, nous rencontrons dans notre pays d’accueil les mêmes questions fondamentales de sauvegarde de notre planète, vie démocratiqueet responsabilité citoyenne, d’État de droit et repect des droits de l’homme, de la femme et de l’enfant, d’inégalités à réduire sur le court et sur le long terme … qui occupent et préoccupent nos compatriotes, simple citoyen ou responsable politique.