Le français, langue d’éducation aux Pays-Bas

Le français est langue d’éducation dans les milieux bourgeois et aristocratiques jusqu’au début du XXsiècle. Gouverneurs, précepteurs et gouvernantes à la maison, maitre ou maitresse à l’école française que l’on trouve dans toutes les villes des Pays-Bas depuis le XVIsiècle, enseignent la civilité et les bonnes manières et forment l’esprit de leurs élèves.

Un des ouvrages utilisés pour apprendre le français est le roman pédagogique que Fénelon a composé pour son élève le Duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV. Publié en 1699, dès le début aussi en Hollande, il initie l’élève à la morale, au politique et aux textes antiques.

Dans les manuels d’apprentissage du français, qui se multiplient aux Pays-Bas au XIXsiècle, la littérature est, sous forme d’extraits, au service de la langue :

L’éducation en langue française et la formation culturelle qu’elle implique fait l’objet de polémique plus ou moins vive selon les siècles, questionnant la perception et la représentation identitaire des Néerlandais.

Le langage des manuels d’apprentissage est éloquent quant à la représentation de la femme, discours formateur (et formaté) du citoyen.

  • Les discours de et sur la femme éducatrice dans les ouvrages pour l’enseignement du français aux Pays-Bas (XVIe-XIXe siècles), (DHFLES 47-48, 2012 : 137-154).

Le métier de maitre de langue n’est pas anodin.

Au XIXsiècle, le français devient, avec l’allemand et l’anglais, une des trois langues modernes obligatoires dans l’enseignement secondaire mis en place par la loi Thorbecke en 1863.

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