2 février, la Chandeleur : traditions
Dernier mois du calendrier romain qui commençait en mars, et créé, selon la tradition, par le roi Numa Pompilius (le deuxième roi légendaire de Rome, vers 715-673 avant J.C.), février doit son nom à Februarius du latin « faire des expiations », « purifier », en un moment de fin d’année pendant lequel se tenaient des fêtes expiatoires, rendant hommage aux défunts.
Dans le calendrier catholique romain, le 2 février est la fête de la Purification de la Vierge Marie venue présenter Jésus au Temple quarante jours après la naissance de son fils, selon la tradition judaïque. À cette occasion, le vieillard Siméon reconnaît Jésus comme la lumière du monde, lumière pour éclairer les nations.
Ce jour de fête catholique de la lumière est connu comme le jour de la Chandeleur et doit son nom aux processions aux chandelles allumées qui se tenaient dans les premiers siècles de notre ère.
C’est le jour des crêpes (symbole du disque solaire apportant la lumière) que l’on déguste en famille, après avoir fait sauter en l’air la première crêpe, de la main droite en tenant un louis d’or dans la paume de la main gauche, et l’avoir ensuite envoyée sur le haut de l’armoire familiale. C’est une tradition superstitieuse à respecter pour éloigner le mal et assurer la prospérité.
La tradition de manger des crêpes à la Chandeleur est moins conservée aux Pays-Bas qu’en France, mais la pratique était bien la même, en témoignent un dicton selon quoi il n’y a pas de femme, si pauvre soit elle qui ne tienne sa poêle prête pour les crêpes (« Op Lichtmis is geen vrouwtje nog zo arm, of ze maakt haar pannetje warm ») et la pratique de ne jamais donner de crêpe à quelqu’un qui s’en va pour éviter de faire perdre au foyer prospérité et bonheur avec le départ de la crêpe.