Conférence Femmes & Paix. Dans les pas de Bertha von Suttner 9-10 décembre 2025, La Haye
Le 21 septembre 2025, Journée internationale de la paix, Hélène Pichon, directrice de l’Alliance française La Haye et coordinatrice du réseau des 31 Alliances françaises aux Pays-Bas, a lancé officiellement la Conférence Femmes & Paix. Sur les pas de Bertha von Suttner, qui s’est tenue les 9 et 10 décembre 2025 (Journée internationale des droits humains) à La Haye, connue pour être la ville de la Justice internationale et de la Paix.
C’est au Palais de la Paix où se trouvent la Cour internationale de Justice et la Cour permanente d’arbitrage et à l’Institut international des études sociales (IISS, Erasmus Universiteit Rotterdam) qui forme étudiants et chercheurs internationaux en gouvernance, développement durable et justice sociale, que se sont retrouvées des centaines de personnes, interpellées par l’héritage de la première femme lauréate du Prix Nobel de la Paix (1905), pacifiste visionnaire dont l’appel à déposer les armes est particulièrement actuel.
L’engagement de Bertha von Suttner est perçu comme le fondement historique de la diplomatie multilatérale, du désarmement, de la construction du droit international et des mouvements politiques et humanitaires contemporains en faveur de la paix.
Pas de paix sans justice ; pas de paix durable sans la participation des femmes dont le rôle est déterminant dans le processus de construction et de négociations !
Pinar Selek explique « concevoir la paix comme un processus qui nécessite un travail de mémoire mais aussi d’imagination politique » ; si la paix « se cultive, se travaille, s’enracine, elle demande du temps et des soins ». Elle appelle à « créer des miracles », « en se mobilisant en même temps autour d’une seule revendication, en s’appuyant sur la justice internationale ».
« Agir au nom de la vie », c’est ce « formidable élan de fraternité et de sororité [qui] s’est élevé du Palais de la paix à la Haye. […] Des voix fortes de diplomates, de responsables politiques, d’artistes, d’activistes, d’étudiantes et d’étudiants ont résonné au cœur de cet écrin du droit et de la paix ». Des voix bouleversantes de femmes afghane, israélienne, palestinienne… « Je pressens, – écrit Isabelle Rome -, que ces voix de résistance, ces voix que le désir de paix unit et renforce n’ont pas fini de se faire entendre. […] et gardons comme boussoles le droit et la justice. Sans jamais oublier de regarder le visage de l’autre. Il nous signifie « Tu ne tueras point ». Ainsi l’expliquait Emmanuel Levinas ».