Fête de la Saint-Martin le 11 novembre
Les enfants fêtent la Saint-Martin, le 11 novembre, aux Pays-Bas, surtout dans les provinces de Limbourg, Groningue, Drenthe, Frise et Hollande septentrionale, dans les campagnes mais aussi dans les villes comme dans certains quartiers de la Haye par exemple. Fêtée dans d’autres pays catholiques, comme l’Autriche, elle emprunte ses caractéristiques à plusieurs traditions, païennes ou chrétiennes, avec souvent une christianisation de la fête païenne. Ainsi, lors de la fête romaine de Mars, Dieu de la guerre et aussi Dieu des paysans, le 11 novembre on offre une oie, utilisée comme oracle pour prédire le temps hivernal et pour assurer les paysans d’une protection du mal, en ce jour qui correspond au paiement du fermage. La Saint-Martin chrétienne, elle, fête le Saint de la charité, du partage.
Le soir de la Saint Martin, le 11 novembre, les enfants, souvent déguisés, défilent dans la rue, parfois derrière une figure de Saint Martin en officier romain, tenant des lampions allumés qu’ils ont confectionnés eux-mêmes, à l’école ; ces lampions sont parfois des courges ou autre gros légume vidés et contenant une bougie allumée, ce qui fait penser à la fête de Halloween. Les enfants peuvent aussi se regrouper à quelques-uns, s’il n’y a pas de défilé organisé. Faisant du bruit avec des objets métalliques ou des crécelles, ils sonnent aux portes des particuliers pour qui ils chantent des chansons de la Saint-Martin. Ils reçoivent en échange des friandises, des pommes, des noix, des pièces de monnaie.
À Martin (316-397 après J.C), fils d’officier romain et lui-même soldat dans l’armée romaine, on attribue des faits généreux comme le partage de son manteau au profit d’un pauvre, il devient évêque de Tours en 371. Clovis, roi des Francs en fait le protecteur du Royaume de France en 507 et plus tard Utrecht fera de lui le Saint patron de la ville. Martin de Tours est fait saint en 650. Il a prêché le refus de la violence dans les campagnes et y a remplacé les sanctuaires païens par des églises et ermitages.
La légende veut qu’il devînt évêque contre son gré, se réfugiant dans une grange pour échapper aux habitants de Tours. Les oies qui occupaient la grange firent un tel vacarme que l’on put identifier la cachette de Martin et le trouver, pour le faire évêque… d’où la tradition du vacarme fait par les enfants pour fêter la Saint-Martin.
La Saint-Martin s’accompagnait et parfois encore s’accompagne de feux de joie, dans lesquels on jette tout ce que l’on a pu ramasser sur le passage du défilé. Elle est fête de la vie et de la lumière, contrairement à Halloween qui est une fête de la nuit et de la mort, d’origine celtique, traduisant des croyances en relation avec le monde des morts, et à laquelle d’aucuns veulent la comparer.
Pourquoi le 11 novembre ? C’est le jour où Martin est enterré à Tours et la légende veut que les fleurs se soient mises à éclore au passage de son corps, ce qui a donné naissance à l’expression « été de la Saint-Martin ».