La France a assuré, du premier janvier au 30 juin 2022, la présidence du Conseil de l’Union européenne, qui, tournant tous les six mois entre les 27 membres de l’UE, lui revient une fois tous les treize ans. Dans ce cadre de nombreuses activités politiques et culturelles ont été organisées aux Pays-Bas.
Le président de la commission sénatoriale des affaires européennes, Jean-François Rapin a présenté à la presse ses conclusions concernant le bilan de la présidence française du Conseil de l’Union européenne, mardi 12 juillet 2022, après les débats qui ont occupé l’hémicycle sur ce sujet.
« Relance, puissance et appartenance » caractérisait le programme annoncé pour cette présidence, un programme bousculé par la guerre en Ukraine et par les élections en France.
C’est le dossier européen avec la question de l’indépendance stratégique, de l’autonomie et de la souveraineté qui a dominé cette période, selon le sénateur.
Si la politique spatiale et le numérique ont connu des avancées notables avec entre autres l’adoption d’une législation européenne sur les marchés et les services numériques, la question de la souveraineté alimentaire et celle de la défense aux frontières par l’agence Frontex, avec la démission de son directeur exécutif, restent en attente de solutions. Malgré l’adoption de la « boussole stratégique », le peu d’avancée d’une réforme promise de l’espace Schengen et de la réforme nécessaire du fonctionnement de l’Union européenne est flagrant (refonte des traités).
De même si la politique climatique européenne progresse avec le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, la transition écologique exige des mesures plus importantes.
La directive sur les salaires minimaux adéquats devrait améliorer les conditions de vie et de travail de tous les citoyens européens.
Depuis le traité de Lisbonne (2007, entrée en vigueur en 2009), le trio de présidences (pour le deuxième semestre, la République tchèque qui préside, la France qui a présidé et la Suède qui présidera le Conseil de l’UE) assure une certaine continuité aux travaux effectués sous chaque présidence du Conseil de l’UE.