Les églises wallonnes, comme celle d’Amsterdam où vient d’avoir lieu une rencontre festive à l’occasion de la Fête nationale, fondées par les protestants du premier Refuge, ont été depuis le XVIe siècle et pendant des siècles un vivier de potentiels enseignants de français, gouverneurs et gouvernantes, maîtres de langue, maître et maîtresse d’école française dans les villes néerlandaises.
Dans le rapport des inspecteurs impériaux Cuvier et Noël (1811, p. 35) on peut lire que « les églises réformées wallonnes, composées, pour la plus grande partie, de descendants de réfugiés, ont cela de particulier, que l’on enseigne le français dans leurs écoles de diaconie : c’est un hommage que ces familles malheureuses ont constamment rendu à leur ancienne patrie ».
Si encore aujourd’hui l’usage de la langue française dans les églises wallonnes aux Pays-Bas (il y en a encore douze qui assurent le culte en français) reste l’apanage d’un groupe socio-culturel qui allie pratique religieuse et pratique linguistique, l’enseignement du français dans le secondaire et le supérieur est actuellement sujet et objet de combat culturel et commercial.